lundi 19 septembre 2011

J1. Liège - Antananarive - Antsirabe




Ce périple  commence par un voyage en train; de Liège, nous joignons à grande vitesse Paris et son aéroport d'Orly. Nous décollons ensuite pour 11h de vol vers l'inconnu et l'aventure...


Après une nuit passée au beau milieu des étoiles, nous faisons escale à Mayotte avant d'atterrir en terre Malgache. Les premiers pas dehors sont frisquets. Je m'attendais à une chaleur tropicale, étouffante; il me faut remettre mon pull. Nous sommes sur les hauts plateaux, Tananarive est tout de même situé à 1500m d'altitude.





Nous rencontrons nos futurs compagnons de route: Dominique et Jean-Michel, un couple de Parisiens, Annie et Françoise, deux amies réunionnaises qui connaissent déjà fort bien Madagascar.  Nous faisons également la connaissance de nos deux guides-chauffeurs: Dams et Dédé.

Des briqueteries à ciel ouvert
Sans avoir le temps de visiter la ville, nous prenons la route du sud, Tana sera pour plus tard. Deux 4x4, trois personnes par véhicules, plus le chauffeur, la route est facile et les kilomètres glissent sans problème sous nos pieds.

 













Une première halte dinatoire dans un village spécialisé dans le foie gras nous donne l'occasion de faire plus ample connaissance. Il nous faut relativement peu de temps pour comprendre que nous avons à faire à de vieux baroudeurs, tous déjà beaucoup voyagé. Temps mieux, ils auront pleins d'histoires à nous raconter et de tuyaux à nous filer.




Nous découvrons le décor des hauts plateaux: Rizières verdoyantes, collines et plaines, jadis riches en forêts. Celles-ci ont presque totalement disparu, détruites pour faciliter l'élevage des Zébus. Ces bovidés semblent utiles pour tout: nourriture, artisanat, monnaie d'échange, prestige... Ces vaches cornues sont encrées dans la culture Malgache aussi profondément que les racines des Baobabs.

 



















Fin de la première étape, nous atteignons  Antsirabe, capitale du pousse-pousse, amené d'inde par les missionnaires français au 19ème siècle.  Nous logeons à l'hôtel Trianon, une magnifique bâtisse de style français et bien agréable. Le séjour commence bien...


 

J2. D'Antsirabe à Miandrivazo


Au programme ce matin: la visite d'une fabrique artisanale de jouets, suivie de celle d'un atelier de confection d'objets en corne et enfin un confiseur d'Antsirabe.






 













Les 18 ethnies de Madagascar



















 










La brasserie Star

















Nous prenons ensuite la route pour 250 km de bitume vers l'ouest. Le décor change, la température aussi. Les degrés montent au fur et à mesure que nous quittons les hauts plateaux en direction de la vallée de la Tsiribihina.





La population sur le bord des routes décroit peu à peu alors que nous nous éloignons des grands centres. Toutefois, des enfant apparaissent comme par magie à la moindre halte. Ils semblent littéralement naître de la savane environnante. Je profite de l'occasion pour mettre en place un commerce équitable... Je remplis mes cartes mémoires de photos tandis qu'eux se remplissent les poches avec les jouets qu'Astrid a eu la merveilleuse idée d'emporter.

Premier lieu de pic-nic





















 












Au crépuscule du deuxième jour, nous atteignons "La Pirogue", notre hôtel bungalow, surplombant le cours d'eau. Le coucher de soleil est digne des romans d'Hemingway...  Alors que les chauves-souris prennent leur envol pour aller dîner,  nous faisons de même et allons nous restaurer.

 










Un Ravenal














Rassasiés, nous rejoignons la moiteur de notre chambre à lit baldaquin. Les moustiquaires, boucliers éthérés contre les assauts nocturnes des petits vampires, nous permettent de profiter d'un sommeil réparateur bien nécessaire pour la suite de nos aventures. 

dimanche 18 septembre 2011

J3. La Tsiribihina



Réveil matinal et premières pistes de terre avant d'atteindre l'embarcadère sur les rives du fleuve. Nous ne le savons pas encore, mais c'est la dernière fois que nous verrons du bitume sur les routes avant longtemps... La terre d'habitude si rouge, se couvre peu à peu de sable. 




 





















Nous commençons à nous habituer aux "Vazaha... bonbon?" des enfants qui nous suivent partout. Pour ma part, chaque minute passée au soleil me rend de moins en moins "Vazaha" et il est amusant de voir les regards interloqués des jeunes et moins jeunes qui me voient basané mais habillé comme un blanc...




 

















Peu après avoir levé l'encre, nous nous ensablons déjà. Le niveau de la rivière est à son plus bas. Il nous faut dès lors nous mouiller afin d'aider les matelots à remettre le bateau à flot. Je me sens enfin un peu utile... Cette partie du périple va me plaire!





Les rives de la Tsiribihina sont bordées de cultures de riz et de cabanes de pécheurs. Nous sommes, à l'exception de quelques pirogues, seuls sur les flots ocres. Quel plaisir, bercés par la chaleur du soleil et le ronflement sourd du bateau, nous contemplons les berges verdoyantes. Il semble qu'ici, la nature aie encore son mot à dire.




La faune avicole est particulièrement riche: guêpiers, aigrettes, hérons et autres... Je m'en donne à cœur joie avec mon nouvel objectif. Seul les crocodiles, furtives apparitions, restent discrets; ce qui n'est pas pour déplaire à Astrid. 





 




















Nous faisons halte à proximité de l'embouche d'un petit cours d'eau, que nous remontons à pieds. Les hautes branches des arbres semblent s'agiter, et ce malgré l'absence de vent... Avec un peu d'insistance, on y distingue des ombres claires, fantomatiques... Ce sont des Sifaka, nos premiers lémuriens!



A une petite centaine de mètres de notre lieu d'accostage, nous butons contre une magnifique chute d'eau. Nous en profitons pour nous rafraichir avant de reprendre notre navigation. 

 













 





















Vers 17h00, nous atteignons notre lieu de bivouac. Le temps de monter les tentes sur un banc de sable, à proximité de l'eau, et d'allumer un feu, et nous voila prêt pour un succulent repas préparé par notre top chef.






C'est sous un ciel étoilés, dont les constellations me sont inconnues, que nous partageons chants et histoires avant de rejoindre le confort sommaire, mais bien agréable, de nos tentes.