Nous y sommes
presque... encore 17 km de pistes chahutées et nous y voilà enfin. Les grands
Tsingy (prononcez "tsing").
Après les recommandations d'usage et l'enfilage des baudriers, nous nous
enfonçons dans la forêt semi-caducée bordant le plateau calcaire, salué par une
petite famille de Sifaka, déjeunant tranquillement dans les arbres.
Les
canyons aux bords tranchants comme un rasoir des Tsingy se sont formés en grande
partie sous la surface des eaux. Tandis que les pluies de mousson ciselaient le
sommet d'un vaste dépôt calcaire, la nappe phréatique disolvait la roche le
long d'un réseau de lignes de fracture. Lorsque la voûte des cavités s'effondra
et que la nappe s'abaissa, un labyrinthe de canyons avec lapiés tranchants
émergea. En
malgache, tsingy signifie «sur la pointe des pieds ».
Fossiles marins |
Dans les entrailles,
fraiches de la terre, nous découvrons un monde fait de galeries sombres et de
racines géantes, nourrissant des arbres situés 30 mètres plus haut. Nous
visitons de majestueuses cathédrales de pierre, où la lumière, filtrant à
travers les interstices rocheux , dessine des taches claires. Notre guide se
révèle indispensable, on se perdrait facilement à travers ce labyrinthe de
roche.
A gauche |
A droite... gare à la chute! |
Nous y croisons une
multitude d'espèces animales et végétales: lémuriens, mangouste, orchidées,
bois d'ébène, lianes géantes... Après un déjeuner improbable au sein des
aiguilles rocheuse, nous reprenons notre balade à travers les âges. Dans la
foret adjacente, nous apercevons des oiseaux de paradis, ainsi qu'un couple de
Couas Géants particulièrement peu farouches, filmé par Astrid. Quel site
magnifique!
Nous rentrons courbaturés,
fatigués, mais heureux. Au fait, demain, départ à 6h!
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